Thibaud Le Maguer

Thibaud Le Maguer est né en 1980. Il a étudié la danse classique aux Conservatoires Nationaux de Région de Lille et de Boulogne-Billancourt, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Lyon où il obtient le Diplôme National d’Etudes Supérieures Chorégraphiques. En 2000, il participe au programme ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier sous la direction artistique de Mathilde Monnier. En 2010, il est stagiaire de Transforme au sein de la Fondation Royaumont, sous la direction de Myriam Gourfink. Depuis 2001, il a été interprète pour des chorégraphies de Brice Leroux, Marc Vincent, Dominique Brun, Lluis Ayet, Jonathan Schatz, Jean-Baptiste Bonillo... Désireux de développer une démarche de collaboration avec plusieurs artistes, il a initié en 2006 la création de l’association Animae Corpus. Il crée Pellis (2006), Champs (2007), Multiplex (2008), S’avale (2010), Unum (2011) et Contre (2012). Pour ses créations, il a reçu le soutien de la Ville de Lyon, de la Drac Rhône-Alpes, des Subsistances à Lyon, des CCN et CDC de Grenoble, de l’Espace Pasolini à Valenciennes et du Vivat d’Armentières. La saison dernière, afin d’approfondir sa démarche artistique, il a été accueilli en résidence longue au Vivat, dans le cadre d’un dispositif Pas à Pas de la Drac Nord Pas de Calais.

© Gabriel Beckinger

Paysage de la disparition

Thibaud Le Maguer

Conception, chorégraphie et interprétation : Thibaud Le Maguer créé avec : Aniol Busquets Julià et le regard de Mylène Benoit lumières : Annie Leuridan remerciements à Marion Sage


Le paysage dont il est ici question est une étendue de papier recouvrant la totalité du plateau. Une enveloppe d’une blancheur immaculée, dans laquelle un danseur se glisse et disparaît. Son corps ainsi escamoté, l’homme se meut en démiurge, imprimant d’autres formes à l’espace, sculptant sa masse comme son volume. Devant nous, l’immense feuille prend vie et se met progressivement en mouvement. En orfèvre du geste et de la matière, Thibaud Le Maguer a conçu un dispositif aussi simple que fascinant, où la surface mue par la danse offre à l’imagination un fabuleux support de projection et d’introspection. Une proposition fine et sensible qui, en organisant la disparition de l’être dansant, touche sans doute à l’essentiel : ce qui fait danse.

Production : Animae Corpus coproduction et résidence : Le Vivat - Scène Conventionnée Danse et Théâtre d’Armentières résidence : Les Subsistances - Laboratoire international de Recherche et de Création Artistique - Lyon
Animae Corpus a reçue le soutien de la DRAC et du Conseil Régional Nord-Pas-de- Calais au titre de l’aide à la création chorégraphique.