Le bruit des nuages

La compagnie Le Bruit des Nuages a été créée à Marseille en 2004 par Olivier Thomas, architecte, scénographe, musicien.

Non satisfait d’être l’interprète de la pensée des autres, il s’agit alors pour lui de prendre la parole en concevant des dramaturgies théâtrales dont les fondements sont avant tout scénographiques.

Il développe depuis une réflexion sur un théâtre sans parole (mais ni silencieux, ni sans signification), un langage sans mots pour des « spectacles muets qui ont des choses à dire ».

La compagnie a créé Ca me laisse sans voix en 2006 et Le balayeur céleste en 2010


© Gaëlle Vaillant

La Machine pour s'entraîner à manquer d'espace

Le bruit des nuages


La machine pour s'entrainer à manquer d'espace

Performance scénographique d'anticipation issue de la création à venir « Rétrospective incomplète d'une disparition définitive ».

Une production : Le bruit des nuages – en coproduction avec KOMM'N'ACT – avec le soutien de Vidéophonic, association AADN (69) et de la ville de Mouans-Sartoux (06)



Entre autres périls, l'humanité va devoir faire face à son accroissement, irrémédiable et semble-t-il, pour le moment, incontrôlable.

Loin de pouvoir (aussi rapidement qu'elle ne s'accroit) être en mesure d'envoyer tout l'excédent humain sur Mars ou Saturne, certaines des sociétés qui la composent envisagent de réduire l'espace alloué à chaque individu.

Dans les pays « dits développés », le phénomène a d'ailleurs partiellement et insidieusement commencé en milieu urbain : la pénurie de logement combinée à une pression financière et immobilière a entraîné une diminution effective de la surface de logement par habitant, aussitôt appuyée légalement par toutes sortes de révisions (à la baisse) des normes minimales d'habitabilité, jusqu'alors à la hausse.

Pour les habitants de ce monde où la taille des logements est inversement proportionnelle à celle des frigos qu'on y trouve, le message envoyé est donc clair : autant s'habituer... à prendre moins de place. Et tout comme il existe des simulateurs pour apprendre aux astronautes à bien se comporter en apesanteur, il est grand temps de mettre en place quelques instruments qui permettent aux populations d'anticiper sur leurs futures conditions de vies.

Voici donc la machine pour s'entraîner à manquer d'espace.


Dans ce processus mécanique encore expérimental mais qui, de façon certaine, constituera l'un des piliers de la formation et de l'accomplissement de l'individu de demain, l'espace vital est une donnée en mouvement, sans cesse revue à la baisse.

L'individu doit alors développer des stratégies (en trois dimensions) pour trouver sa place et y survivre. C'est l'apparition d'un nouveau concept porteur d'un nouveau nom : l'EMS, Espace Minimum de Survie, qui constitue le seuil au dessous duquel la santé et l'intégrité d'un individu donné sont menacées. Il devient par la même occasion, et par souci d'une juste répartition (et d'économie) des réserves de l'espace vital global, la quantification de l'espace suffisant pour le confort de cet individu donné.

Simultanément à la pression physique que l'on exerce sur lui, l'individu est aidé par une « pression » plus psychologique : quelques voix bienveillantes lui prodiguent quelques conseils afin de l'encourager à se réduire, se tasser, se rétrécir et se replier en vue d'obtenir les meilleurs résultats possibles. Précisons, en guise de conclusion, que ce dispositif de recherche ne fera appel dans un premier temps qu'à des comédiens volontaires, qui grâce à cette expérience, seront bien mieux adaptés au monde de demain, et montreront sans doute une reconnaissance sans limite à cette nouvelle machine.

Olivier Thomas


© C.Zuliani - AADN


EXTRAITS VIDEOS REALISES PAR MARGAUX VENDASSI


http://vimeo.com/24223194

Regards Croisés

Yaïr Barelli, RSJ Works / Human Works, Rana Hamadeh, Maud Vanhauwaert, Marjolijn Van Heemstra, Le bruit des nuages, L'Employeur, Institut des Recherches Menant à Rien - IRMAR, Alexander Schellow

Un même matériau vidéo est envoyé à chacun des artistes invités un mois et demi en amont du festival.
Chacun s’en saisit pour répondre par un geste artistique spontané : prolongement, bouleversement, détournement, perturbation… de l'extrait cinématographique.
La réponse artistique, ouverte, peut relever de l’écriture d’un texte, d’une trace vidéo, d’une photographie, d’une proposition scénique collective ou solitaire etc.
Chaque artiste ou équipe artistique donnera à voir sa réponse lors de la soirée de clôture de cette troisième édition, le samedi 28 mai 2011.


© Tabas

Bulles d'artistes

Yaïr Barelli, RSJ Works / Human Works, Rana Hamadeh, Marjolijn Van Heemstra, Le bruit des nuages, Alexander Schellow

Lieux et horaires différents pour chaque artiste

 

Ponctuant les 9 jours de festival, les Bulles d’artistes sont des rendez-vous privilégiés de dialogue entre les spectateurs et les artistes.
Les artistes présentent leurs ouvrages de références et sources d’inspiration : une manière de saisir en profondeur l’univers artistique de chacun et de donner des clés de lecture vis à vis d’un contexte de travail (autres travaux de l’artistes, influences, culture…)
Autant de moyens pour le spectateur de vivre activement les Rencontres//03.

Retrouvez ainsi :

Vendredi 20 mai à 19h00 : Marjolijn Van Heemstra - La Friche – Hall de la Cartonnerie

Vendredi 20 mai à 20h00 : L'IRMAR – autour d'un repas organisé par l'équipe artistique dans le cadre des Banquets des Grands Bains Douches de la Plaine – PAF à prévoir - Galerie ART-CADE

Lundi 23 mai à 19h30 : Yaïr Barelli - La Friche – Hall de la Cartonnerie

Mercredi 25 mai à 19h00 : RSJ Works / Human Works - La Friche – Hall de la Cartonnerie

Mercredi 25 mai à 19h00 : Rana Hamadeh - cipM

Jeudi 26 mai à 19h00 : Le Bruit des nuages - La Friche – Hall de la Cartonnerie

Vendredi 27 mai à 19h00 : Alexander Schellow (sociologue invitée : Sylvie Mazzella) - Galerie HO


© Tabas